lundi 27 février 2012

Butsu à ciel ouvert - Kamakura

Butsu c'est bouddha en Japonais et c'est bien ce qu'on était venu voir !
Pendant le séjour à Tokyo, on s'est dit qu'une journée hors de ce monde de fou valait bien une petite remise à zéro. Ca faisait longtemps que je voulais le voir ce grand bouddha de mes yeux, vu cela est fait.

Ce merveilleux endroit, caché au milieu des montagnes, une fois que l'on a dépassé Yokohama, c'est-à-dire presque la civilisation (!) offre un surprenant regard. On tombe sur une petite ville de bord de mer, sensible aux tsunamis, pourtant tranquille et qui respire de ses nombreux temples.

Un petit îlot, une autre ancienne capitale du Japon, que j'ai trouvé particulièrement sensible et émouvant. Résistant de par le temps, fragile dans l'instant.


jeudi 16 février 2012

TOKYO

La voilà, la plus grande ville du monde. Arrivés à 5h30, en pleine nuit au milieu des tours qui clignotent.
En fait, c'est le monde dans le monde. Le nouveau monde n'est plus une ville mais une bulle atmosphérique. A l'image bien évidemment du Japon, Tokyo est bien sûr à part, comme coupée, retranchée sans tranchées. Chaque centre majeur de la ville abrite une ambiance, un monde, des jours sans nuits et des nuits qui se ressemblent comme le jour. Quatre jours dans cet univers parallèle et trois nuits dans une capsule.

Fourmillez dans les couloirs de Shinjuku, guettés par les observateurs du ciel. Shinjuku c'est déjà deux mondes séparés par un chemin de fer. Le côté Business, avec les grattes-ciel, la mairie, les costards qui se rendent d'un bureau à l'autre dans les grandes galeries couvertes, dans lesquelles s'entassent les affaires des sans abris, qui mènent à la gare, . L'autre c'est les Izakaya, restaurants, bars, magasins : des clôtures allumées qui brillent jour comme nuit.

Ce côté peut ressembler à d'autre folie de cette ville. Shibuya, qui alterne petites rues et grands axes de magasins, tours, couleurs. L’icône du starbucks qui domine un des plus affluent passage piétons au monde. On disait "fourmillez", Shibuya est plus ouverte, plus libre.
Parlant de folie, elle est parfois visible comme à Ikebokuro, où des masses de gens qui ne vont nul part s'amassent dans un petit coin d'avenue piétonne où crie les pachinkos. Constamment encombré, cher, que faire à Ikebokuro , peut-être comme le reste de Tokyo : regarder.

Asakusa c'est pagode et porte-clés. Une avenue piétonne, impressionnante à tout point de vue, enserrée par des petites boutiques de souvenirs : yukata, porte-clés, statuettes, katana etc. Celle-ci est enfermée entre une magnifique porte et un immense temple dont le rouge tranche avec le paysage alentours de buildings gris.

Harajuku c'est encore un monde coupé en deux mondes. On peut passer des Champs-Élysées locaux, une grande avenue de luxe à la petite rue encombrée où l'on s'est fait spécialité des t-shirt délirants. Une ambiance très agréable.
Toujours aussi surprenante, Harajuku est voisine du Meiji-Jingu, le sanctuaire qui honore l'esprit de l'Empereur Meiji, celui qui a ouvert le pays et l'occidentalisation avec. On rentre dans une forêt qui a effectivement force de sanctuaire, dès la grande porte que les gens franchissent en s'inclinant, la rangée de Saké (pour les dieux) qui fait face à celle de vins français (don au sanctuaire). Etrange endroit qui fait oublier le reste.


Roppongi est difficile à évaluer, pas mal de restaurants, la plaine qui donne vue sur la tour de Tokyo, le Hard-Rock café. Surement moins marrant le jour que la nuit.
Ginza, c'est New-York. De grandes avenues avec de larges trottoirs (chose très rare au Japon) où les grands noms s'enchaînent. Un quartier entouré d'autres petits coins cachés qu'on ne peut résumer.
Pour ce qui est des cachettes, le mieux reste Akihabara, ou Akiba, la Mecque des geeks. On y trouve tout ce qu'on veut dès qu'il y a une diode impliquée. Gameboys, super-nintendo, PS3, appareil photos, cables, PC etc. Un monde dédié à l'enfance mais traité avec sérieux tant par la qualité que l'abondance du matériel. Un des quartiers les plus originaux de Tokyo et de l'image Japonnaiserie qu'on s'en fait.





L'album photo -------->

dimanche 5 février 2012

Retour progressif sur le mois de Janvier

 En rentrant à Osaka, après mon nouvel an Tokyoite, j'ai découvert dans ma chambre le kagami mochi, qui est un gateau de riz (mochi) posé sur une feuille de fougère et surmonté d'une petite orange. Ce petit édifice était déposé dans toute la maison pendant la période du nouvel an. Ça m'a rappelé à quel point les Japonais vivent le nouvel an comme une ambiance, faisant écho à notre noël. Les commerces sont tous décorés, ainsi que les maisons et les magasins diffusent la musique qu'on entend traditionnellement au nouvel an...que je ne pourrai pas décrire.


 Le mois de Janvier, à part la petite semaine d'examens, c'était avant tout mes premières vacances.
Le nouvel an donc que je vais rapidement expliquer, une petite visite à Nipponbashi et Yodobashi Camera (le quartier électronique d'Osaka) et quelques jours intensifs à Tokyo avec mon compatriote.
Tout cela suivra donc.

La première chose qui marque à propos du nouvel an c'est "Osechi", autrement dit la "cuisine du nouvel an".  Difficile à décrire avec des mots, même en y regardant de près. Un assemblage de couleurs, de formes, de choses différentes. "La cuisine japonaise est avant tout quelque chose qui se regarde".
Avant le osechi, c'est-à-dire le soir du 31, on mange les soba (nouilles) et quelques sushis (ça dépend des familles). Les sobas c'est la forme pure de l'opposé de la cuisine en France, c'est fin (très), c'est inodore, sans couleurs, fait à partir de quasiment rien et ça n'existe pas sans la sauce dans laquelle on les trempe avant de bruyamment (par politesse) les manger. Ces nouilles signifient, si j'ai bien compris, qu'on a plus de problèmes avec ses dettes.
Une fois l'eau qui a servie à la cuisson des soba recueillie, on peut s'en servir avec le saké pour boire du Nigori, un alcool vraiment spécial donc.




 Pas vraiment délicieuse, un peu étrange avant tout, la cuisine osechi se déguste le matin du 1er Janvier avec un verre de saké. J'étais aussi surpris de voir que mes amis se couchaient assez tôt, bien alcoolisés, sans même attendre minuit.
Le matin du premier donc après avoir dit à tout le monde "akemashite omedeto gozaimasu, kotoshi mo yoroshiku onegaishimasu" qui est l'équivalent de notre "bonne année", on boit donc ensemble le saké après avoir trinqué comme des rois.







   Traditionnellement, le soir du 31 tout le monde va au temple le plus proche mais ce n'était pas mon cas.
Le nouvel an japonais étant l'équivalent de noël, il se passe en famille, les enfants y reçoivent leur argent de poche annuel  et l'on dépose un encens pour les ancêtres de la maison le matin du 1er.


Bref, le nouvel an est une fois encore l'occasion pour les Japonais de renvoyer l'illusion d'homogénéité habituelle, il y a une belle "ambiance oshogatsu" (nouvel an) que tout le monde semble vivre de la même manière.
Autre preuve que les Japonais ont des rites ensemble, coordonnés même, comme les nombreuses fêtes shinto ou simplement traditionnelles.
Récemment, le 3 Février, c'était le Setsubun qui marque le début du printemps. On y mange des haricots (mame) et chasse les démons de la maison en souhaitant la bonne chance pour cette année en disant "oni wa soto, fuku wa uchi". Les Japonais ont aussi banalisé leurs rites puisque pour cet exemple les démons sont joués par les enfants sur lesquels on doit jeter les haricots et que c'est un prétexte pour manger des sushis.

Le Grand Retour

J'entame bientôt le mois scolaire intensif que sera Février. Pas pressé de quitter les vacances même si règne un léger désoeuvrement. J'ai bien profité de mes deux voyages en Janvier que j'essaierai de raconter au mieux.

A quand l'illumination que me promet l'affiche de Dieu pour son école de langues ? Cette illumination linguistique viendra peut-être en affrontant le mois de Février, je n'espère que ça. Le temps est revenu de se retrousser les manches.