dimanche 25 septembre 2011

Ivresse, nationalistes et décadence. Première nuit à Namba, Osaka.

Depuis Umeda, pas d'autre choix que de prendre le métro. J'ai enfin vu des wagons "women only", pour éviter les atouchements. A voir ça, on pourrait croire que le métro japonais est, aux heures de pointes, le paradis des frotte-man du monde entier. A vérifier.

Arrivée à Namba où un autre Osaka se dévoile, la ville de la nuit. Ce monde là on peut le discerner même en pleine après-midi. Le Dotonbouri à Namba et l'Amerika-mura (quartier américain), qui abrite un Burger King ouvert H24, sont des endroits vivants, où l'on peut trouver beaucoup de choses à bon compte. Surtout la nuit. Surtout si on aime boire. Surtout si on aime manger. Et surtout si on aime les hôtels.
Dès l'entrée dans le quartier, dont on aperçoit l'infinitude de la rue à l'horizon, on trouve des rues remplies d'hôtels où on peut s'y "reposer" pour une heure ou deux. La pudeur amusante des "Love Hotels" contraste parfois avec d'autres endroits plus assumés. Un pur bonheur visuel pour les pervers. Les endroits sont vites repérés mais il y a une sorte de discretion qui fait que ça peut ne pas frapper.

Arrivée dans la galerie couverte et sur le fameux pont central du Dotonbouri, on peut difficilement parler de "vie", il faudrait plutôt parler de vague humaine. Une vague qui ne suit pas exactement les rythmes naturels puisqu'ignorant le soleil comme la lune, elle est l'essence d'un véritable temple de la nuit. Le pont déborde, la clientèle plus fêtarde la nuit donne d'ailleurs un autre aperçu du même chaos. L'épicentre du quartier est ici, un canal étroit bordé d'immeubles, eux couverts par d'immenses panneaux publicitaires rayonnants de couleurs vives.
Le quartier, de l'autre côté du pont, est hallucinant. On y trouve de tout mais souvent en plein air et moins cher. Les façades des immeubles sont presques toutes des délires dont le psychédélisme rivalise avec un babar (ou télétubbies au choix) : crabe, poulpe, barbu, vache suspendue, sushi, poisson-bulle et j'en passe...
Heureusement les rues se vident quand on avance un peu, on trouve presque du calme dans un temple perdu au milieu de cette décadence, une petite enceinte de tranquilité étrange où une file attend sagement de pouvoir prier devant le sanctuaire.

Bières dans un petit bar sympa, ambiance occidentale avec musique punk d'ados et Bugs Bunny sur les écrans. En partant, le type se trompe dans la note et nous offre donc une tournée, la soirée commence bien.
Nous croisons un cortège de nationalistes (enfin !). Une foule ordonnée brandit des drapeaux et scande les mots forts du discours de leur leader. Le leader est une petite bonne femme déguisée en servante (pourquoi ?) qui hurle son texte à travers le micro, la conviction est puissante, ça en est presque frissonnant. Une véritable hardeur se dégage du cortège, qui reprend sa route après une petite pause régulée par deux policiers en uniforme. Une affiche en anglais : "nous refusons que Fuji TV diffuse des séries et des Idols venues de Corée". Un fait qui nous semble insignifiant, comme un programme TV, donne lieu à une mobilisation bruyante et déterminée. Fait marginal ou société chargée d'Histoire ? En tout cas le symbole d'un Japon qui refuse les programmes coréens en précisant "Nous ne sommes pas racistes" mérite une réflexion. Un élément intriguant dans le fait nationaliste c'est qu'à chaque fois que je le croise, il semble amuser les Japonais présents, qui soit sourient, soit filment avec leurs téléphones (en souriant, ça arrive)...

Direction le quartier américain. L'ambiance agitée, les boutiques qui s'étendent, des profondeurs de celles-ci rugit de la pop et du rap. Ces quelques rues, dominées par une discrète statue de la liberté (bien qu'éclairée), forment bien une autre ambiance, une autre nuit. Le temps d'avaler un burger et de subtiliser une superbe affiche japonaise du mythique Burger King, nous repartons vers un bar "Free Drink" que nous avions repérés.
A partir de là, les deux heures de boissons passent en douceur. L'alcool monte, l'ivresse de la fin est impossible à cacher. Nous rigolons et discutons en japonais avec le couple assis à côté de nous, à moitié fiers de nous faire un peu comprendre.

Les souvenirs dès ce moment sont très confus : des marches au bord du canal, un McDo où mon compatriote interpelle un néo-zelandais pour lui gueuler "On va te casser tes genoux demain", le Burger King encore, quelques rues, la nuit...


Le monde des fées à Kôbe

Vendredi 23, fête de l'équinoxe d'automne, soit congé national (oui, encore).
Retour à Kôbe pour découvrir le HarborLand, un quartier du port. En franchissant rapidement la ville, on voit nettement la différence avec Osaka où marcher paraît presque impensable.
Enfin une ville à taille humaine ? Pas exactement. En arrivant à la tour du port, on aperçoit au loin les grattes ciels, frôlés par une autoroute suspendue qui doit traverser une bonne partie de la baie. La démesure est toujours la règle.
Petite montée en haut de la tour pour environ 6€, la vue spectaculaire vaut le coup. En arrivant au moment du coucher du soleil, qui disparait derrière la montagne, plus aucune pensée pour l'argent. La vue sublime, Kôbe ville serrée entre la mer et la montagne est si différente de sa voisine Osaka...

Notre destination ressemble de loin à une blague. Un petit parc d'attraction se profile, entouré par les bateaux et les immenses grues des docks. Mais, c'est au soir, en voyant les grues s'illuminer de vert, face à la tour de Kôbe, elle vacillant entre le rouge et le bleu, que cet endroit apparaît vraiment absurde. D'où sort cette imitation féérique en plein milieu des docks ? Un endroit plaisant, calme et surréaliste.

En entrant dans le « Mosaic », sorte de village-centre commercial sur plusieurs étages, on est accueillit par une boutique Snoopy. Charlie Brown est tripant mais mit à côté des petits restaurants à la française, type « Ballon Rouge », ça rime vraiment à rien. Au bout d'une petite allée commerçante, qui se veut clairement exotique, un petit autel pour prendre en photo les amoureux qui se tiennent par la main. Le panorama derrière l'autel ? Les grues et la grande roue qui brille de mille feux... En descendant, on tombe sur un mini parc d'attraction ouvert, avec maison fantôme, manège, montagnes russes et la fameuse grande roue... un endroit incroyable dont le romantisme est la clef. Encerclé par les buildings qui s'allument, ce petit coin bercé par les couleurs d'un Walt Disney donne une autre vue du port. Le panorama nocturne de la baie est réellement apaisant. Un autre petit îlot absurde de lenteur, de calme et de vie...

La glandouille paisible se termine par le quartier chinois, qui est vraiment magnifique la nuit (sauf quand on n'aime pas le rouge et le jaune). Le quartier est petit mais l'ambiance est prenante, on marche à la recherche du moins cher, pourtant on garde la tête en l'air pour admirer le mariage des immeubles de briques et des lanternes. Gyozas et bières, servis dans un petit rade à quatre tables avec vue sur les passants de la rue. Au fur et à mesure que la nuit tombe, les restaurants et magasins ferment... dommage. Nous partons vers 21h30 et le quartier est presque calme, pour pas dire mort.

Retour à la gare, il faudra trouver un autre endroit pour traîner la nuit à Kôbe. Ou alors peut-être que cette ville est le penchant paisible et plaisant de sa voisine Osaka ? On en arrive presque à être étonné de voir un cycle naturel se mettre en place dans des endroits aussi démesurés... et oui, peut-être qu'à Kôbe, on dort la nuit.


lundi 19 septembre 2011

Nostalgie

Errance dans les couloirs d'Umeda

Aujourd'hui jour férié, la fête des retraités (sérieux), je décide de passer l'après-midi à Osaka (toujours dans le quartier d'Umeda).
Autour de la gare centrale, la vision de la surcharge, de la démesure, de la vie qui s'éparpille. De grandes avenues bordées de buildings partent dans tous les sens alors que les labyrinthes marchands souterrains s'activent continuellement, les rues sont propres, on croise quelques SDF et les activités quotidiennes ainsi que la masse se perpétuent.

On m'a indiqué un temple shinto à aller voir dans le quartier, mais j'ai encore envie de me perdre donc je tourne dans tous les sens au gré du flair. Une fois encore attiré par l'immense galerie couverte, j'évite soigneusement les passages déjà vus et tourbillonne en alternant petites rues et artères majeures. Une nouvelle série de photos s'impose à moi, les mots et expressions en français : "boulangerie Refrain", "Café Amour", "lagare shop", "Club étoile du soir" sont maintenant des réalités que je ne peux plus nier.

Après avoir fait un saut dans un combini (petit magasin généralement ouvert H24) pour déguster un café froid à 1€, je reprends ma route avec détermination et me fie à une galerie dominée par des drapeaux où je crois reconnaitre le nom du temple. Chaque changement de galerie est l'occasion de tomber sous le poids des grattes ciels, je me dirige donc à l'abri de cet univers en me réfugiant sous le regard bienveillant d'une tête de japonaise qui sert de décor et de repérage pour le chemin du temple.
Un arrêt au McDo (mon 1er), le "Aurore-Chicken", burger à 1,50€, et un peu d'eau. Ambiance. Pas un bruit, une petite musique apaisante circule entre les tables, des hommes seuls, des femmes seules, une mamie. Nous sommes au 1er étage, je commence à m'habituer aux petits espaces et pas vraiment le choix puisque cette salle doit faire pas plus de 25 places, un îlot de lenteur dans ce monde de la vitesse qu'est Osaka. Ordinairement, lieu (plus ou moins) de vie, la moitié des personnes dans la salle roupillent, soit la tête en arrière, soit les bras croisés dans leur plateau. Il semble que les Japonais ait trouvé le moyen de créer des espaces de vie inanimés.

Un petit accès au temple se trouve à côté du McDo, je m'y aventure et tombe finalement sur l'enclos sacré que je cherche depuis environ deux heures. Un jardin perdu au milieu d'immeubles de verre, quelques arbres, on marche sur de petits cailloux blancs, quelques salary-men viennent prier, ils rigolent et parlent fort... le peu de gens sur place ne semblent pas dérangé. Bien sûr le temple, plusieurs sanctuaires autour, un chat se balade sur les toits, pas vraiment de bruit ou du moins on n'y fait plus attention. Je franchis le tori (porte) et retrouve le système Umeda.

Le système Umeda, c'est le choix entre les artères et les veines. Un étonnant système de couloirs, dans lesquels on passe, en densité de population, du concert de métal au Sahara. Repérage délicat, beaucoup de ces petites veines se ressemblent, elles ont d'ailleurs plus ou moins les mêmes fonctions : clubs, hôtels, "girls' bar" et petits restaurants. Des lieux de vie inanimés. Les cables éléctriques qui surplomblent ces longs couloirs disparaissent aussitôt que l'on rejoint les artères, où il faut là compter avec les voitures, taxis, bus, piétons et vélos.

Une anatomie des couloirs d'Umeda est amusante, on trouve facilement l'alternative entre les deux systèmes de couloirs : l'univers de la vitesse et du travail (buildings), monde ouvert où la hauteur règne contre les étroites allées dans lesquelles s'étendent de petits espaces de détente, où l'on aperçoit difficilement les grands axes ; et pour les galeries où abondent les pachinko, étant couvertes, le ciel et l'air n'y existent pas. Une histoire de contrastes.

L'Umeda d'aujourd'hui m'a permis de faire un tour dans l'arrière du décor, les endroits qui n'intéressent pas grand monde. A la tombée du jour, les lumières des ruelles s'éveillent et les tours avoisinantes s'endorment.
Dans ce début de sommeil, les embryons de vie qui émergent en dessous de la ville sont ces moments que nous avons peut-être le plus, non seulement à vivre dans la surprise, mais surtout dans la magie de l'ignorance.


dimanche 18 septembre 2011

Banzai Burger

Kôbe, première impression

Arrivée à Kôbe en début d'après-midi, atmosphère un peu plus détendue qu'à Osaka. La foule est toujours là sans être encombrante et la gare nettement moins impressionnante. Sortie à l'air libre (non climatisé), la ville possède tout de suite son propre charme : plus ouverte, plus accueillante (la bière trouvée en 15min pour 2x moins cher), entourée de montagnes vertes... On s'y laisse facilement porter, la flânerie est d'autant plus facile qu'on a pas peur de se perdre et que les rues semblent plus chaleureuses. A l'aise à Kôbe, on a déjà envie de grimper le mont Rokko pour avoir la vue panoramique du HarborLand en passant par le Kitano-cho qui abrite des maisons de type occidental, soit de l'exotisme pur au Japon.

Avoisinant la gare de Sannomiya, au 2ème étage d'un immeuble sans prétention (comme d'habitude), bar-restaurant étriqué d'environ 15 places, lumières tamisées, trois serveurs-cuistots qui crient les ordinaires « bonjour-bienvenue-merci beaucoup » avec le bonus du « kampai » (santé) en nous servant les Asahi. Délicieux gyoza accompagnées des deux bières, le tout en méditant sur le lonely planet. La musique jazzy convainc définitivement que l'endroit a le potentiel d'un QG. Les deux bières nous mettent étrangement en joyeuse condition (chaleur, fatigue... ?) et la route vers l'inconnu commence.
Kôbe reste une ville impressionnante, bâtie en hauteur, protégée au nord par les montagnes vertes et ouverte sur la mer par le sud. Un îlot urbain dont on mesure à peine la force, il faut la deviner, la sentir à travers les immenses axes de routes et de building, où l'on croise un peu plus d'occidentaux qu'ailleurs. Touristes ou travailleurs, l'apparente présence des étrangers dans cette ville m'intéresse... à méditer pour plus tard.

Traversée d'une galerie commerçante sous la ligne du train, incapable de réaliser ce qui se passe réellement : trop de monde, trop de bruit, trop d'agitations. Dans ce genre de galerie, on avance lentement et joyeusement, on n'ose à peine s'arrêter, bercé par l'afflux constant des intéressés. Réflexion identique qu'à Osaka : je ne réalise pas où je suis et pour combien de temps, sûrement à cause d'une véritable condition (temporaire très certainement) de touriste.
Repérage nettement plus simple, une ville étroite aux axes larges. Arrivée dans la galerie couverte climatisée, qui traverse au moins la moitié de la ville, un virage à droite pour entrer dans le quartier chinois (Nankin-machi). Le quartier déborde de foule dès l'entrée, beaucoup de restaurants, les lanternes jaunes, les immeubles rouges « à la chinoise » et bien sûr l'odeur de la cuisine sucrée qui enrobe ces quelques rues. Un bon endroit pour manger apparemment, ce sera à moi d'y trouver autre chose... Ce ne seront ni le stand de glace turque ni la boutique « Bruce Lee » qui vont neutraliser cet endroit, enfin je l'espère.

Retour dans la galerie, qui finalement nous aura occupé pour ces quelques heures de l'après-midi. Pause exotique dans un café-restaurant à l'européenne. L'occasion de déguster une « pizza-toast », une imitation étrange saupoudrée de parmesan, définitivement une arnaque, mais une arnaque amusante.
Nous n'osons pas continuer plus loin dans la galerie, qui semble vraiment très longue, par manque de temps. Revanche à prendre sur une ville dont on dit que la nuit la métamorphose.

Le soleil se couche lentement, les masses de piétons qui encerclent la gare s'affairent, retour dans ce cher train de banlieue, dans lequel les passagers dorment déjà à moitié.


samedi 17 septembre 2011

Le salary men en déroute ou la mise en garde contre la prostitution

Osaka, découverte

Quelques stations en train et environ 4€ me suffisent pour aller à Osaka, à la station Umeda. Dès la gare d'Umeda, comme quasiment toutes les gares du Japon des grandes villes, un centre commercial sur plusieurs niveaux vous propose un labyrinthe dans lequel une foule digne d'une heure de pointe parisienne se dirige dans tous les sens.
L'idée d'une bouffe dans un petit restaurant de Udon (nouilles) après avoir scruté la concurrence. Restaurant est un mot un peu fort pour résumer une petite salle climatisé avec environ 15 places assises, une entrée très étroite à la limite de la cachette dans un coin de la gare. Cette porte cachée dissimule bien un endroit où l'on mange, pour l'équivalent de 3€, un bol de nouilles entourés de Japonais qui ont l'air d'avoir vraiment autre chose à faire. On ne commande pas mais on insère ses piècettes dans la machine, qui vous remet un ticket, que vous remettez à la serveuse, qui elle répète inlassablement les mêmes « bienvenue, merci beaucoup, au revoir » comme un androïde, entre-temps elle prend votre commande, l'indique bien fort au cuistot qui vous prépare votre bol devant vous en 30 secondes. Une expérience en somme.

Perdu dans un quartier sale, le côté chaud du Japon, beaucoup de « girls’ bar », beaucoup d’aguicheuses très maquillées et habillées très court. Les Japonais en couple se tiennent très peu souvent par la main pour se balader, ce couple là était uni par une laisse qui partait du cou de la fille jusqu’au poignet du garçon… Étrange délire coquin ou « auto-retenue » en vogue ? Après tout, j’ai vu un couple marcher, la fille tenant le t-shirt de son copain, comme la proie d'un pédophile en prison.

Au bout de quelques tournants aléatoires, une rue commerçante (Hankyu Higashi Nakadori Shotengai) dans laquelle commence la recherche très difficile d’un bar en pleine journée. Assommé par beaucoup de choses, notamment l'abondance des panneaux publicitaires et d'entrées, puisque tout est en hauteur des masses de panneaux colorés se dressent devant vous. Un immeuble qui ne ressemble pas à grand chose, selon l'étage devient un disquaire, un bar, un restaurant, un hôtel ou autre chose.
La Kirin bien fraiche à 5€ finalement trouvée plus dans le désespoir du hasard qu’autre chose ; Dans le bar, quelques salary-men qui fument devant leurs ipad et des japonaises dans la trentaine qui échangent des rires en clopant autour de bières. Un couple assis devant moi, étrange retenue et absence de galanterie évidente, à méditer pour plus tard.

Passé dans un pachinko, bruit assourdissant insupportable. Une rangée de zombies en costumes enchaîne les parties avec nonchalance, un rituel où personne ne semble ni gagner ni perdre.

A la recherche des photos les plus insolites du Japon, une fois sur place on se dit que le travail est trop long et perdu d’avance. J’ai prévu une série de photos sur les images au Japon et plus particulièrement la signalétique, qui est entre le ludique enfantin et l’efficacité d’une société qui prévoit tout, pour tout le monde.
Demain, Kôbe… à suivre.

dimanche 11 septembre 2011

Ouverture (hajimemashite)

Ouverture de ce blog, je sue à grosses gouttes en écrivant ces lignes. Il va faire plus de 30° pendant encore pas mal de temps...

Mon arrivée fut difficile, elle l'est encore puisque je n'ai pas tellement émergé. La famille d'accueil est accueillante et le japonais, une langue peu instinctive pour l'instant.
Drôle sentiment d'éloignement, mais je reste incapable de réaliser que cet endroit sera mon chez-moi pendant 11 mois.

                                                                                  C'est le début de l'aventure.