vendredi 18 novembre 2011

La rigidité c'est d'abord l'absence de souplesse

Enfin réussi à m'inscrire au training center. Cette superbe fac possède un centre de sport sur quatre étages avec de l'espace et de belles machines prêtes à faire gonfler abdominaux et pectoraux.
Petit problème, une simple formalité ne suffit pas. Il fallait assister à une réunion en début d'année sur comment utiliser les locaux. Admettons. Nous ratons cette réunion, impossible de s'inscrire en tant qu'étranger, en tout cas c'est ce que nous comprenons.
Pourtant, après d'âpres négociations, nous arrivons à obtenir le droit de revenir avec un papier pour s'inscrire. Papier qu'il a fallu acheter auprès d'un distributeur, lui même situé discrètement dans un des nombreux bâtiments de la fac. Revenu avec le papier, les types qui gèrent le training center nous font comprendre qu'on ne pourra pas l'utiliser car la réunion obligatoire sera dispensée en Japonais et qu'il faut absolument la comprendre. Et c'est tout, fin de la discussion, merci d'avoir payé, il n'y a aucun moyen pour vous de faire des tractions au chaud.
Heureusement, un ami arrivé avant nous a pu nous aider et devait donc impérativement être présent pendant la réunion pour traduire les instructions de l'instructeur.

Arrivés à la réunion, on demande de remplir une petite carte d'identification, dont le schéma (oui, celui du bout de carton que je tenais entre mes mains) est reproduit au tableau par l'instructeur. Ensuite, des informations capitales seront données comme "utiliser lentement les machines", "soyez courtois avec les autres utilisateurs" "ne parlez pas trop fort" "au 2ème étage il y a ceci..." (tout étant indiqué sur une brochure récupérée à l'avance) ou alors les horaires d'ouverture et de fermeture (affichés et présentes dans les deux brochures de présentation de la fac).
Vient alors une vidéo de cinq minutes, tourné caméra à l'épaule par le staff pour nous montrer "en vrai" l'utilisation correcte de quelques appareils. Certains passages de la vidéo sont montrés deux fois et l'instructeur y superpose d'autres explications supplémentaires. Hallucinatoire.

En  faite cette réunion était complétement évitable, elle vous fait juste perdre 30 minutes mais est pourtant indispensable pour s'inscrire. En effet, on aurait pu rester avec nos dix euros foutus en l'air si l'on n'avait pas eu de traducteur pour comprendre ces éléments essentiels. Plutôt désagréable.
La société japonaise, qui passe pour une société parfaitement organisée et donc d'une efficacité exemplaire, me semble complètement dépassée dès que l'on déborde du cadre. En tout cas cette petite société qu'est l'université Kangaku peut aller jusqu'à une inefficacité parfois rageante, car surtout à notre détriment, nous les pauvres Gaijin. Et ce n'est pas le seul exemple de lourdeur incapacitante, je vous en dirai plus après avoir récupéré mon autorisation de travail.