mardi 6 décembre 2011

Kyoto, les flammes d'automne

Voici donc les photos du 24 novembre, journée mémorable où je me suis baladé en kimono avec nos amis japonais. Ma plus belle journée depuis que je suis arrivé ici et donc elle ne sera pas facile à résumer dans un petit article. Je ne peux ni décrire la sensation unique qui m'a soutenue toute la journée, ni bêtement le programme (ce serait dommage).

Drôle de sensation de porter La tenue qui fait penser au Japon, déjà c'est franchement beau. Ensuite, c'est un peu lourd, et assorti au Geta (sandales) ça devient hazukashii (embarrassant, un peu honteux) comme l'on dit eux même nos amis qui faisaient, comme nous, leur baptême. Pour autant, la plupart des Japonais qui vous croisent avec un kimono, bon tout le monde vous regardent évidemment, trouvent ça sympa et l'accueille vraiment bien. On les sent entre fiers et envieux, puisque le kimono n'est maintenant porté que pour des occasions très spéciales. Moi qui m'attendais à des regards un peu moqueurs... et de toute façon au bout de quelques heures plus rien ne vous atteint tellement l'expérience est prenante.

Nous avons été traités comme des princes avec un plan qui nous a permis de voir quelques uns des plus beau sites de la ville, le tout en mangeant dans un restaurant ambiancé traditionnel (plutôt même simplement traditionnel).

Les Japonais sont de grands contemplateurs de leur environnement. En automne, ce sont les momiji (ces arbres qui deviennent rouges) qu'il faut venir voir à Kyoto. De réputation impressionnante, les momiji méritent bien tant d'attention puisqu'ils ont transformé la ville que j'étais venu découvrir il y a trois ans.
La nuit étant bien sûr le moment le plus impressionnant, avec des éclairages bien choisis, les momijis explosent et donnent une étrange impression de ville qui brûle.
Le kyomizudera (temple suspendu) brillant dans cette forêt de flammes était un souvenir qui restera longtemps gravé dans ma mémoire.

Kyoto en automne c'est une ville prise dans les flammes, qui renaît de ses cendres chaque année, peut-être depuis toujours comme le célèbre jardin zen qu'elle accueille. Impression d'éternité dans une ville dont je me rappelle qu'elle a failli être la cible du largage de la Bombe...