dimanche 18 septembre 2011

Kôbe, première impression

Arrivée à Kôbe en début d'après-midi, atmosphère un peu plus détendue qu'à Osaka. La foule est toujours là sans être encombrante et la gare nettement moins impressionnante. Sortie à l'air libre (non climatisé), la ville possède tout de suite son propre charme : plus ouverte, plus accueillante (la bière trouvée en 15min pour 2x moins cher), entourée de montagnes vertes... On s'y laisse facilement porter, la flânerie est d'autant plus facile qu'on a pas peur de se perdre et que les rues semblent plus chaleureuses. A l'aise à Kôbe, on a déjà envie de grimper le mont Rokko pour avoir la vue panoramique du HarborLand en passant par le Kitano-cho qui abrite des maisons de type occidental, soit de l'exotisme pur au Japon.

Avoisinant la gare de Sannomiya, au 2ème étage d'un immeuble sans prétention (comme d'habitude), bar-restaurant étriqué d'environ 15 places, lumières tamisées, trois serveurs-cuistots qui crient les ordinaires « bonjour-bienvenue-merci beaucoup » avec le bonus du « kampai » (santé) en nous servant les Asahi. Délicieux gyoza accompagnées des deux bières, le tout en méditant sur le lonely planet. La musique jazzy convainc définitivement que l'endroit a le potentiel d'un QG. Les deux bières nous mettent étrangement en joyeuse condition (chaleur, fatigue... ?) et la route vers l'inconnu commence.
Kôbe reste une ville impressionnante, bâtie en hauteur, protégée au nord par les montagnes vertes et ouverte sur la mer par le sud. Un îlot urbain dont on mesure à peine la force, il faut la deviner, la sentir à travers les immenses axes de routes et de building, où l'on croise un peu plus d'occidentaux qu'ailleurs. Touristes ou travailleurs, l'apparente présence des étrangers dans cette ville m'intéresse... à méditer pour plus tard.

Traversée d'une galerie commerçante sous la ligne du train, incapable de réaliser ce qui se passe réellement : trop de monde, trop de bruit, trop d'agitations. Dans ce genre de galerie, on avance lentement et joyeusement, on n'ose à peine s'arrêter, bercé par l'afflux constant des intéressés. Réflexion identique qu'à Osaka : je ne réalise pas où je suis et pour combien de temps, sûrement à cause d'une véritable condition (temporaire très certainement) de touriste.
Repérage nettement plus simple, une ville étroite aux axes larges. Arrivée dans la galerie couverte climatisée, qui traverse au moins la moitié de la ville, un virage à droite pour entrer dans le quartier chinois (Nankin-machi). Le quartier déborde de foule dès l'entrée, beaucoup de restaurants, les lanternes jaunes, les immeubles rouges « à la chinoise » et bien sûr l'odeur de la cuisine sucrée qui enrobe ces quelques rues. Un bon endroit pour manger apparemment, ce sera à moi d'y trouver autre chose... Ce ne seront ni le stand de glace turque ni la boutique « Bruce Lee » qui vont neutraliser cet endroit, enfin je l'espère.

Retour dans la galerie, qui finalement nous aura occupé pour ces quelques heures de l'après-midi. Pause exotique dans un café-restaurant à l'européenne. L'occasion de déguster une « pizza-toast », une imitation étrange saupoudrée de parmesan, définitivement une arnaque, mais une arnaque amusante.
Nous n'osons pas continuer plus loin dans la galerie, qui semble vraiment très longue, par manque de temps. Revanche à prendre sur une ville dont on dit que la nuit la métamorphose.

Le soleil se couche lentement, les masses de piétons qui encerclent la gare s'affairent, retour dans ce cher train de banlieue, dans lequel les passagers dorment déjà à moitié.