samedi 17 septembre 2011

Osaka, découverte

Quelques stations en train et environ 4€ me suffisent pour aller à Osaka, à la station Umeda. Dès la gare d'Umeda, comme quasiment toutes les gares du Japon des grandes villes, un centre commercial sur plusieurs niveaux vous propose un labyrinthe dans lequel une foule digne d'une heure de pointe parisienne se dirige dans tous les sens.
L'idée d'une bouffe dans un petit restaurant de Udon (nouilles) après avoir scruté la concurrence. Restaurant est un mot un peu fort pour résumer une petite salle climatisé avec environ 15 places assises, une entrée très étroite à la limite de la cachette dans un coin de la gare. Cette porte cachée dissimule bien un endroit où l'on mange, pour l'équivalent de 3€, un bol de nouilles entourés de Japonais qui ont l'air d'avoir vraiment autre chose à faire. On ne commande pas mais on insère ses piècettes dans la machine, qui vous remet un ticket, que vous remettez à la serveuse, qui elle répète inlassablement les mêmes « bienvenue, merci beaucoup, au revoir » comme un androïde, entre-temps elle prend votre commande, l'indique bien fort au cuistot qui vous prépare votre bol devant vous en 30 secondes. Une expérience en somme.

Perdu dans un quartier sale, le côté chaud du Japon, beaucoup de « girls’ bar », beaucoup d’aguicheuses très maquillées et habillées très court. Les Japonais en couple se tiennent très peu souvent par la main pour se balader, ce couple là était uni par une laisse qui partait du cou de la fille jusqu’au poignet du garçon… Étrange délire coquin ou « auto-retenue » en vogue ? Après tout, j’ai vu un couple marcher, la fille tenant le t-shirt de son copain, comme la proie d'un pédophile en prison.

Au bout de quelques tournants aléatoires, une rue commerçante (Hankyu Higashi Nakadori Shotengai) dans laquelle commence la recherche très difficile d’un bar en pleine journée. Assommé par beaucoup de choses, notamment l'abondance des panneaux publicitaires et d'entrées, puisque tout est en hauteur des masses de panneaux colorés se dressent devant vous. Un immeuble qui ne ressemble pas à grand chose, selon l'étage devient un disquaire, un bar, un restaurant, un hôtel ou autre chose.
La Kirin bien fraiche à 5€ finalement trouvée plus dans le désespoir du hasard qu’autre chose ; Dans le bar, quelques salary-men qui fument devant leurs ipad et des japonaises dans la trentaine qui échangent des rires en clopant autour de bières. Un couple assis devant moi, étrange retenue et absence de galanterie évidente, à méditer pour plus tard.

Passé dans un pachinko, bruit assourdissant insupportable. Une rangée de zombies en costumes enchaîne les parties avec nonchalance, un rituel où personne ne semble ni gagner ni perdre.

A la recherche des photos les plus insolites du Japon, une fois sur place on se dit que le travail est trop long et perdu d’avance. J’ai prévu une série de photos sur les images au Japon et plus particulièrement la signalétique, qui est entre le ludique enfantin et l’efficacité d’une société qui prévoit tout, pour tout le monde.
Demain, Kôbe… à suivre.